Écouter, comprendre, soutenir : le rôle d’une conseillère pédagogique auprès des familles
On imagine souvent les conseillers et conseillères pédagogiques à l’œuvre dans les salles de classe ou avec le personnel enseignant. À Kativik Ilisarniliriniq (KI), nous avons des gens dans ce rôle qui offrent un soutien direct aux parents et aux personnes aidantes. Au sein du service d’Éducation des adultes, Camille Béland-Pomerleau assure la refonte d’un programme proposant des ateliers pratiques et ancrés dans la culture. Ces ateliers, axés sur la parentalité et le bien-être familial, sont offerts dans les communautés du Nunavik.
Un nouveau programme centré sur la parentalité et le bien-être familial
Camille travaille avec les communautés pour coordonner des ateliers sur la parentalité, les routines quotidiennes et le bien-être. Elle adapte le contenu en fonction des connaissances locales pour s’assurer qu’il corresponde à la réalité de chaque communauté. L’objectif est de veiller à ce que les apprentissages soient accessibles et ancrés dans la culture et qu’ils s’appliquent à la vie quotidienne.
Mon but est de permettre aux communautés de faire leurs demandes ou encore de leur proposer des ateliers clés en main sur la parentalité, le développement de l’enfant et le bien-être.
Tout est pensé pour rendre les ateliers accueillants et faciles d’accès. Camille s’assure que le matériel d’enseignement est disponible en inuktitut, que des services d’interprétation sont offerts sur place et que les processus d’inscription sont clairs et accessibles par les voies de communication connues dans la communauté. En collaboration avec des partenaires locaux, elle adapte les ateliers au rythme de chaque communauté, évitant les horaires figés et inflexibles.
Des ponts, pas des plans
Au lieu d’imposer un cadre rigide, l’initiative privilégie une mise en œuvre menée par les communautés. L’objectif est de miser sur les ressources déjà en place, en y ajoutant au besoin un soutien logistique, de la promotion dans la communauté et du matériel pour poursuivre les apprentissages à la maison. Lorsqu’on doit faire appel à une expertise provenant de l’extérieur du Nunavik, les ateliers sont élaborés conjointement avec des conseillers locaux, dans le but d’assurer qu’ils demeurent pertinents. « Notre but, à terme, est que des personnes inuit formées et basées au Nunavik animent ces ateliers dans leurs communautés. De cette façon, le savoir demeure et se développe ici, dans les communautés », explique Camille.
Pour appuyer cette vision à long terme, les personnes qui participent aux premiers ateliers peuvent exprimer leur intérêt pour l’animation et accéder à des formations en ce sens. Le recrutement demeure un défi, car les postes sont contractuels et peuvent nécessiter des déplacements. Des mesures de soutien flexibles sont donc en place pour faciliter les choses, à mesure que les communautés développent la capacité d’accueillir ces ateliers.
Le cheminement de Camille vers son poste actuel
Avant de rejoindre l’équipe d’Éducation des adultes, Camille travaillait comme professionnelle en soutien aux élèves à l’école Isummasaqvik à Quaqtaq, où elle faisait de l’intervention et animait à l’occasion des ateliers en classe. En acceptant son poste actuel, elle devait reprendre un rôle qui était vacant depuis un certain temps. Au départ, elle a dû composer avec très peu de structure et faire preuve d’autonomie, de patience, de créativité et d’une solide organisation pour reconstruire un programme, tout en appuyant ce qui était déjà en place.
J’ai une équipe formidable. Je viens du Sud, mais trois de mes collègues viennent du Nunavik ou y ont grandi. Je n’aurais pas les connaissances dont j’ai besoin sans eux. C’est ce qui me motive le plus : nous partageons et nous construisons des choses ensemble.
Ce qui motive Camille, c’est son équipe et la mission qu’ils partagent : créer un espace où les adultes peuvent demander des ateliers qui reflètent leur réalité et leur offrir des outils utiles et culturellement pertinents. Elle souhaite vivement que ces efforts donnent aux familles le goût d’apprendre encore et encore, tout en façonnant leurs apprentissages en fonction de leurs réalités et de leurs besoins.
Demander un atelier ou participer aux ateliers à venir
Pour demander un atelier sur un thème particulier ou connaître les prochains qui auront lieu, nous invitons les communautés, les organisations et les employés à contacter l’Éducation des adultes et la formation professionnelle. Joignez l’équipe par téléphone (514 482-8220 | 1 800 361-2244), par courriel ou sur Messenger. Voici quelques suggestions de thèmes pour les ateliers : la création de routines adaptées à l’école, le bien-être à la maison ou la communication entre les parents et l’école. Les ateliers sont généralement annoncés sur la radio communautaire, sur Facebook et par l’entremise des services locaux. Un processus simplifié de demande d’atelier est en cours de création et sera diffusé à mesure que le programme se développe.
Il est important que les Nunavimmiut aient accès à ce genre d’apprentissages et qu’ils puissent demander des ateliers qui correspondent à leurs besoins et à leur identité.
Ce travail consiste à rejoindre les familles là où elles en sont, tout en reconnaissant l’expertise qui est déjà en place. Ancré dans la collaboration, l’accès à l’enseignement en inuktitut et le renforcement des capacités locales, le programme vise à soutenir des apprentissages pertinents, accueillants et portés par les communautés. Ainsi, les parents se sentent accompagnés, les animateurs sont valorisés et les enfants grandissent au sein de familles fortes et confiantes.
Envie de découvrir comment les conseillères et conseillers pédagogiques travaillent avec les salles de classe?
Lisez l’article « C’est quoi au fait un conseiller pédagogique? », qui révèle comment les personnes dans ce rôle soutiennent le personnel enseignant, en complément du travail de Camille auprès des familles.
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