KI a une nouvelle directrice des Ressources humaines!
Kativik Ilisarniliriniq (KI) accueillait officiellement en décembre 2021 une nouvelle directrice au service des Ressources humaines et de la paie (RHP). Qu’est-ce que cela signifie pour KI et pourquoi est-ce important? Possiblement pour de nombreuses raisons. Lisez entièrement l’article pour le savoir.
Pour marquer un véritable passage de flambeau, nous nous sommes entretenus avec Samantha Doig, le nouveau visage du service des Ressources humaines (RH) de KI. Il va sans dire qu’elle nous a fait une forte impression lors de cette conversation. En guise d’introduction, nous aurions pu parler de son parcours et de son expérience*, mais nous préférons vous faire découvrir sa personnalité et sa vision pour que vous puissiez saisir ce que cette nomination signifie pour elle et pour KI.
Replacer l’humain au centre des ressources humaines
Étant donné son nouveau rôle au sein de la commission scolaire, je ne peux nier que j’étais un peu stressé en me préparant pour l’entrevue. Ce stress s’est toutefois rapidement évaporé! D’entrée de jeu, Samantha Doig affirme avec confiance : « J’aime toujours aborder une situation avec le sourire parce que je crois que cela élimine immédiatement tout risque de tension. » En effet, ce qui avait commencé comme une entrevue s’est rapidement transformé en une discussion amicale.
Pour éviter toute confusion, précisons d’abord que Samantha est en fait entrée en fonction dans ce nouveau poste en juin 2021. Pour s’habituer à son nouvel emploi, Samantha a en effet écourté son congé de maternité en reprenant le travail à raison de deux jours par semaine sous l’aile de Marcel Duplessis, le DRH sortant. Selon Samantha, cette transition a été pour elle une expérience très formatrice. Même si elle est maintenant officiellement la DRH, Samantha demeure humble.
En fait, je crois qu’il me reste encore beaucoup de chose à apprendre, comme toute personne appelée à occuper un nouveau poste. […] mais chaque fois que j’avais une question, mes collègues à la direction m’ont offert leur soutien. […] de plus, je peux compter sur une équipe fantastique, alors je ne pourrais vraiment pas demander mieux!
Parmi les nombreux défis qu’elle doit relever, il y en a un qui revient constamment dans la conversation. Pour la paraphraser : comment les RH peuvent-elles devenir un service plus utile et plus solidaire? « C’est tout un défi qui exige de passer par un très grand nombre d’étapes, » nous explique-t-elle.
Pour commencer, Samantha s’est concentrée sur l’aspect « relations de travail » des RH. Elle souhaite améliorer le service « de sorte que les RH soient considérées comme une aide » ce qui, comme elle l’explique « suppose une approche beaucoup plus empathique et compatissante ».
« Je pense aussi que le fait que je sois la mère de jeunes enfants, je comprends bien la réalité et les défis de la conciliation travail-famille, parce que c’est exactement ce que je vis! L’époque où mes enfants étaient petits n’est pas suffisamment éloignée pour que j’aie oublié que, oui, de nombreux microbes circulent à la garderie. Et oui, les enfants sont malades tous les deux jours, et oui, il doit y avoir un certain niveau de compréhension et de compassion aussi, et je ne vous blâmerai pas si vos enfants sont malades. Je ne veux pas qu’un de mes employés se sente mal à l’aise de me demander du temps libre ou de l’aide, ou qu’il agite un drapeau en disant qu’il est totalement épuisé. »
Cette sensibilité explique sa vision du service des RH qui privilégie une approche communautaire : « C’est littéralement une volte-face. Nous nous demandons comment nous pouvons nous rapprocher de notre personnel. Comment peut-on les atteindre et comment veulent-ils qu’on communique avec eux? »
Je souhaite vraiment ce concentrer sur le fait que nous sommes une commission scolaire inuit qui dessert des Inuit. […] alors, que ce soit à Montréal ou dans le Nord, je veux que les employés posent leurs questions et je veux que nous leur tendions la main pour nous assurer qu’aucune de ces questions demeure sans réponse!
« Je veux qu’ils sachent que leurs intérêts me tiennent à cœur, que c’est ma priorité et qu’ils occupent la place centrale sur ma planche de travail. J’aimerais améliorer les services que nous offrons pour que les employés n’aient pas à se soucier des détails. »
Intervieweur : La volte-face à laquelle tu fais référence concernant les relations de travail… ça me semble beaucoup plus humaniste, et en même temps vraiment, comment dire, centré et fondé, non?
Samantha Doig : C’est amusant ce que tu dis, parce mon slogan dans tout ça, c’est que je veux « replacer l’humain au centre des ressources humaines! »
En regardant tous les changements survenus à KI et en constatant jusqu’à quel point elle est passionnée, il y a fort à parier que de nombreuses choses sont encore à venir.
J’aimerais être suffisamment brave pour essayer de nouvelles choses. Je veux avoir l’esprit ouvert et je veux qu’on vienne me voir et qu’on me dise : « Sam, j’ai une idée un peu folle; pourquoi n’essaierions-nous pas cela? »… et j’aimerais leur répondre : « OK, oui, c’est un peu fou, mais essayons-le pour voir s’il est possible de faire quelque chose. »
Après une brève conversation, tout le monde décrirait probablement Samantha comme une personne amicale, serviable et travaillante. Une chose est certaine, dès que vous aurez découvert son énergie positive et son enthousiasme, vous voudrez vous aussi faire partie des changements qu’elle souhaite apporter.
Ce fut un plaisir de te rencontrer Sam. Nous attendons maintenant tous avec grande impatience de voir ce qui va se passer.
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* Samantha est une Inuk bénéficiaire de la CBJNQ et travaille pour Kativik Ilisarniliriniq depuis 2015, où elle avait été embauchée comme coordonnatrice des RH. Unique coordonnatrice à cette époque, elle était chargée de tout le recrutement régional (pour le personnel de soutien, les professionnels, les cadres et les enseignants). Après quatre ans, elle a été nommée au poste de directrice adjointe des RH et était responsable de tous les dossiers de recrutement. Depuis, le service a connu une croissance substantielle.
Avant de faire le saut chez KI, Samantha Doig a travaillé à la mine Raglan (entre Salluit et Kangiqsujuaq). Elle faisait partie de l’équipe responsable pendant deux ans du recrutement des Inuit dans toutes les communautés. « Je me suis assuré d’avoir un bon effectif inuit à la mine. »