Publications

Outiller et encadrer : un engagement quotidien pour l’enseignante Nathalie Claude

Photo: Jade Duchesneau Bernier
2024 | 04 | 24
Histoires

En avez-vous entendu parler? Un groupe de 25 élèves de l’école Iguarsivik a non seulement gagné un prix Initiative, soit une distinction des prix de reconnaissance Essor, mais leurs œuvres sont exposées au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) jusqu’au 2 juin 2024.

Nous avons rencontré certains acteurs clés de ce projet afin de vous le faire découvrir. Ici, nous vous proposons de faire connaissance avec l’enseignante qui a mené ce projet à bien.

À l’école  Iguarsivik de Puvirnituq (Nunavik), tous les élèves de la 5e année à la 5e secondaire passent par la classe de l’enseignante d’arts plastiques Nathalie Claude. C’est là que l’œuvre Tarratuutiq | Taima a pris forme, au fil d’explorations artistiques qu’elle a encadrées durant une année.

Forte d’une carrière en enseignement des arts au Canada et d’une expérience en aménagements ludiques réalisés dans des espaces publics à Montréal, en Haïti, au Maroc et au Nicaragua, Nathalie débarque à Puvirnituq en 2022. Son mandat : enseigner les arts plastiques à des groupes d’élèves dont l’âge varie entre 10 et 17 ans; pour ses élèves, le français et l’anglais sont une 2e ou même 3e langue. Lorsque le MNBAQ se lance à la recherche d’enseignants du Nunavik qui souhaiteraient travailler avec des œuvres de sa collection, elle répond immédiatement à l’appel.

Dès son arrivée au Nunavik, Nathalie est frappée par la beauté du territoire arctique. Et à proximité du village, par le dépotoir à ciel ouvert dont les fumées se répandent dès qu’on y brûle les déchets.

J’étais fascinée par toute cette immensité, par la beauté du territoire, par sa pureté… Et en même temps, il y avait ce contraste choquant avec le dépotoir à ciel ouvert, en bordure du village, qui recrachait des fumées toxiques sur les habitants. J’ai questionné mes élèves. Je voulais savoir ce qu’ils en pensaient.

Nathalie Claude Enseignante (2022) et conseillère pédagogique depuis 2023

Et c’est ainsi que le processus créatif démarre.

« Mon travail, c’est vraiment d’accompagner et d’installer un climat de confiance où les élèves vont se sentir à l’aise d’explorer différents médiums pour s’exprimer par des moyens autres que la langue », dit Nathalie. « Il doit y avoir du plaisir dans la création, le rire est tellement important! »

La qualité artistique des créations des élèves est impressionnante. Au MNBAQ, lorsque Nathalie partage les images d’une première série d’œuvres qui ont été réalisées dans sa classe, l’équipe se montre rapidement intéressée et souhaite les faire rayonner en les présentant au public.